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June 14, 2022
Un rapport du Bureau of Labor and Statistics publié avant la pandémie pourrait tout aussi bien avoir été écrit la semaine dernière. Il soulignait la perte d’emploi dans le secteur manufacturier, alors même que les postes restaient vacants malgré une capacité de production en constante augmentation. Entre 1980 et 2000, 2 millions d’emplois ont disparu, suivis par 5,5 millions entre 2000 et 2017. Le profil démographique des travailleurs était en pleine mutation : les nouveaux postes nécessitaient des compétences de plus en plus pointues, et les travailleurs en pleine force de l’âge se faisaient rares dans l’atelier, tandis que les plus âgés partaient à la retraite, laissant leurs postes vacants.
Plus ça change, plus c’est la même chose. Ces questions qui continuent d’occuper le devant de la scène dans l’actualité du secteur manufacturier étaient déjà présentes il y a cinq ans, comme le témoigne ce rapport. Nous pourrions penser que la « crise de la main-d’œuvre » actuelle est une conséquence de la pandémie, mais les tendances décrites dans ce rapport montrent que cette situation couvait depuis des décennies dans le secteur manufacturier.
De nouveaux problèmes émergents exacerbent la crise de la main-d’œuvre.
Nous constatons deux tendances déjà en cours mais qui s’accélèrent, contribuant à aggraver la crise de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier :
Quels nouveaux défis viennent transformer le recrutement, la formation et la fidélisation des travailleurs au moment où le secteur se relève de la pandémie ?
En s’appuyant sur de nouveaux outils, il sera nécessaire d’adopter de nouvelles approches et de mener une réflexion sur les besoins propres à la main-d’œuvre du secteur manufacturier. Vous souhaitez en savoir plus sur le sujet et découvrir comment les entreprises manufacturières ont recours à la technologie pour surmonter cette crise ? Téléchargez notre eBook « Résoudre la crise de la main-d’œuvre dans l’industrie manufacturière grâce à une nouvelle main-d’œuvre connectée » et explorez les solutions technologies essentielle pour combler ces lacunes.
Tendances à long terme du marché du travail dans le secteur manufacturier
1. Une pénurie de main-d’œuvre qualifiée
En avril 2007, un article de Industry Week intitulé « Confronting Our Manufacturing Labor Crisis » (Surmonter la crise de la main-d’œuvre dans le secteur manufacturier) se demandait s’il existait encore des emplois dans le secteur manufacturier. L’auteur, Ralph Keller, alors président de l’Association for Manufacturing Excellence, expliquait que le problème n’était pas tant un manque de main-d’œuvre, mais plutôt un manque de travailleurs qualifiés. Selon lui, les étudiants américains ne souhaitaient tout simplement pas se tourner vers le secteur, tandis que ce dernier évoluait vers des besoins en main-d’œuvre hautement qualifiée, bien rémunérée et correctement formée.
En 2007, l’industrie recherchaient des travailleurs capables de :
Cela vous semble familier ? Quinze ans plus tard, la crise actuelle de la main-d’œuvre reste une crise de compétences.
On présente souvent la crise actuelle comme un simple manque de personnel. Pourtant, les usines ne sont plus les centres de tâches répétitives qu’elles étaient il y a un siècle. Aujourd’hui, si les tâches répétitives sont principalement du domaine des robots, les besoins en personnel capable de maîtriser les nouvelles technologies de production ont, eux, augmenté.
Pourtant, ces postes demeurent vacants Des efforts de longue date ont été déployés pour inciter davantage d’étudiants à se tourner vers la production pour leur carrière. Les programmes mentionnés dans cet article de 2007 mènent à des liens brisés. Cela montre qu’un travail de sensibilisation beaucoup plus ambitieux est nécessaire pour combler cette pénurie de main-d’œuvre qualifiée.
2. Des préjugés générationnels sur le secteur manufacturier
Autrefois, la génération issue du baby-boom comblait à elle seule les besoins en main d’œuvre du secteur manufacturier grâce à leur effectif pléthorique. Pour cette génération, travailler pour les géants de l’industrie américaine semblait tout naturel, en partie parce qu’ils avaient grandi dans un contexte où la puissance industrielle des États-Unis était perçu comme le moteur de la prospérité du pays. Cela a permis à des générations d’immigrants peu qualifiés de s’intégrer au monde du travail avec des emplois correctement rémunérés et des perspectives de carrière prometteuses.
De plus, cette génération ont passé leur enfance à régler les antennes de leur télévision et à retaper des voitures. Ils formaient une génération aux mains habiles, qui disposait de tout le temps nécessaire pour bricoler.
Les générations suivantes n’ont pas eu cette chance. La technologie les a retenues à l’intérieur avec des manettes et des jeux vidéo. Conscient que les emplois manufacturiers risquaient d’être délocalisés à l’étranger au moment de leur entrée sur le marché du travail, ils se sont davantage tournés vers les nouvelles technologies, par exemple en raison des ordinateurs qu’ils avaient à la maison. En conséquence, le secteur manufacturier a commencé à paraître démodé et peu attrayant pour cette nouvelle génération.
En 2005, l’État du Michigan, lassé de voir l’industrie manufacturière associée à une carrière pour les générations passées, a lancé un programme pour attirer les millenials. Utilisant d’abord des photos en noir et blanc des premières chaînes d’assemblage de Ford, le programme introduisait rapidement des images d’une usine construite trois ans plus tôt seulement
Le message était clair : le secteur manufacturier ouvre de nouvelles usines pour une nouvelle génération. L’objectif, selon les autorités, tel que mentionné dans un article du Lansing State Journal du 29 septembre 2005, était de convaincre les adolescents que le secteur manufacturier restait à la pointe de la technologie. Conscient que bon nombre de jeunes n’étaient pas intéressés par le secteur, le directeur du ministère du Travail et de la Croissance économique du Michigan déclarait : « La plupart des gens associent l’industrie à des clichés hollywoodiens dépassés, dépeignant les chaînes de production comme des lieux sombres et sales ». Pour rassurer les étudiants sur la viabilité de cette carrière, le site web de l’État du Michigan affichait également les salaires des postes à pourvoir.
Avançons jusqu’à aujourd’hui. Les millenials restent l’espoir le plus prometteur pour remplacer la génération issue du baby-boom qui part à la retraite, puisqu’ils sont plus nombreux que la génération X et les zoomers. Cependant, les dirigeants du secteur manufacturier s’inquiètent toujours du manque d’intérêt des millenials pour les carrières dans ce secteur.
Les motiver envisager ce secteur comme un domaine qui leur ressemble reste un défi majeur pour résoudre la crise de la main-d’œuvre. La pandémie n’a fait qu’aggraver ce problème déjà existant, en confortant les jeunes que les emplois « attractifs » sont principalement numériques et à distance.
Vieilles tendances, nouvelles approches
Le secteur manufacturier a un besoin criant de main-d’œuvre qualifiée et doit attirer une nouvelle génération dans ses rangs. Ces difficultés ne datent pas d’hier. Mais comme nos anciennes approches montrent leurs limites, il est temps de repenser la formation de nos équipes actuelles et de renforcer le lien intergénérationnel. Pour découvrir comment intégrer des formations de haute technologie sur le terrain et attirer les jeunes travailleurs en utilisant les outils qu’ils connaissent déjà, téléchargez notre eBook, « Résoudre la crise de la main-d’œuvre dans l’industrie manufacturière grâce à une nouvelle main-d’œuvre connectée ». Ce guide propose des solutions concrète pour surmonter ces défis et tirer parti des avantages d’une main-d’œuvre connectée sur le long terme.
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